Le Collège Mariama Salim de Sada nous sensibilise au harcèlement

Le jeudi 10 novembre, tout le Collège Mariama Salim de Sada était en bleu. Du bleu pour lutter contre le harcèlement.

Le jeudi 10 novembre, tout le Collège Mariama Salim de Sada était en bleu. Du bleu pour lutter contre le harcèlement. Du bleu pour représenter les stigmates – visibles ou non- des victimes. Les 15 membres du dispositif pHare (Programme de lutte contre le Harcèlement à l’école) ainsi que les 24 jeunes ambassadeurs ont organisé une journée de lutte et de sensibilisation au harcèlement, à destination de tout le Collège. Durant une matinée, le Collège a pu apprécier divers ateliers (chants, saynètes, vidéos…) et en apprendre davantage sur ledit sujet.

Nadia El Bertai, infirmière et responsable du projet pHare était à l’initiative de cette matinée. Un projet qu’elle a initié l’année dernière et qui a pu voir le jour cette année. Dans l’atelier théâtre, qu’elle a dirigé, elle a souhaité évoquer la thématique du cyberharcèlement, un genre nouveau qui a tendance à se généraliser. Après chaque atelier, les membres – adultes- du projet pHare prenaient le temps d’échanger avec les élèves, de redonner les définitions, réexpliquer les mots, recontextualiser, etc. Les élèves étaient déjà sensibilisés à la thématique et n’ont pas eu de difficultés à se saisir de cette dernière. Une enseignante de français félicitera cette initiative, les élèves sont désormais sensibilisés aux différents types de harcèlements : physique, moral, psychologique, aux réseaux sociaux et au sexting. Actuellement, le sexting, est le premier risque suicidaire chez les adolescents. Des mots et des définitions qui doivent être répétés et assimilés par les élèves. D’après une enseignante en anglais, les jeunes élèves ont souvent du mal à différencier le harcèlement et le désaccord « ne pas être du même avis que son entourage ou un mot désobligeant prononcé une fois ne relèvent pas du harcèlement. Le harcèlement existe lorsqu’il y a de la répétition, de la méchanceté, de la peur, de la malveillance, etc. il faut insister sur le fond et les définitions. »

Parmi les élèves, se trouvaient 24 ambassadeurs, des élèves allant de la 6eme à la 3eme, choisit parmi 100 candidats volontaires et suite à des entretiens (écrits et oraux). Ces derniers ont pu suivre une formation sur le harcèlement, l’adolescence et le cyberharcèlement. Ces jeunes ambassadeurs ont pour devoir de transmettre leur savoir, de sensibiliser les élèves, d’écouter les victimes, les aider dans leur démarche mais aussi de dénoncer le ou les harceleurs.

Les ateliers de la matinée traitaient différentes thématiques :

  • Le théâtre : le cyberharcèlement, le racket, le harcèlement psychologique, la trahison…
  • L’atelier vidéo : explication de la Loi mars 2022, la bienveillance, la solidarité, accepter la différence, éviter le suicide…
  • La chorale : le harcèlement moral, apprendre à écouter, l’isolement, l’entraide…

Les ateliers et cette matinée avaient pour objectifs de faire accepter la différence. Celle-ci est souvent perçue comme étant une menace. A Mayotte, le rejet de l’autre est omniprésent (élève immigré, handicapé, classe défavorisé, la couleur de la peau, la langue, l’accent…) et c’est un sentiment partagé par tout le personnel éducatif.

Durant cette matinée, l’acceptation était à l’honneur, accepter les différences et refuser la loi d’un groupe, dénoncer, ne pas devenir harceleur pour se venger de son statut de victime. L’une des ambassadeurs du Collège est une ancienne victime de cyberharcèlement, harcèlement psychologique et physique. Elle a souhaité s’investir pour éviter que d’autres subissent les mêmes faits qu’elle. Alors faisons comme elle et luttons tous ensemble contre le harcèlement !

Lien : https://www.education.gouv.fr/non-au-harcelement/phare-un-programme-de-…

 

Mise à jour : novembre 2022