L’École inclusive : La ministre, Charlotte Parmentier-Lecocq, en visite à Mayotte

Les conditions actuelles de l’école inclusive à Mayotte sont marquées par plusieurs obstacles, mais des solutions concrètes sont proposées par la ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, lors de sa visite sur l’île.

Ce 11 février 2025, c'était les 20 ans de la loi pour « L'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées ».

L’école inclusive à Mayotte fait face à des défis importants liés à la fois aux particularités insulaires et aux difficultés structurelles et humaines, mais des solutions concrètes sont proposées par la ministre déléguée chargée de l'Autonomie et du Handicap, Charlotte Parmentier-Lecocq, lors de sa visite sur l’île.

1. Contexte et enjeux de l'École inclusive à Mayotte

La construction de l’École inclusive à Mayotte se trouve confrontée à des contraintes spécifiques :

  • Problèmes d’adaptation du bâti : L’accessibilité des établissements scolaires reste un point délicat. Si les établissements du second degré construits ces dix dernières années respectent les nouvelles normes d’accessibilité, ce n’est pas encore le cas pour d’autres structures, souvent sous la responsabilité des communes.
  • Manque de formation des enseignants : L'absence de formation continue pour les enseignants limite l’efficacité des pratiques pédagogiques adaptées aux élèves en situation de handicap.
  • Difficultés de coordination entre acteurs locaux : Les liens entre les différentes institutions, comme la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées), l’Éducation Nationale, et l'ARS (Agence Régionale de Santé), demeurent fragiles et nécessitent une collaboration renforcée.

2. Solutions proposées par la ministre Charlotte Parmentier-Lecocq

Charlotte Parmentier-Lecocq a mis en avant plusieurs solutions lors de sa visite à la cité scolaire de Bandrélé pour renforcer l'inclusion scolaire et améliorer l’accompagnement des élèves en situation de handicap :

a) Renforcement des dispositifs ULIS

La ministre a visité la cité scolaire de Bandrélé, qui abrite un dispositif ULIS (Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire), permettant aux élèves en situation de handicap de bénéficier de cours adaptés en mathématiques, français et autres matières avant de rejoindre leurs classes ordinaires pour les autres disciplines. Ce système favorise à la fois l’autonomie et la socialisation des élèves en situation de handicap.

b) Formation et recrutement du personnel qualifié

La ministre insiste sur l'importance de recruter du personnel qualifié et de former les enseignants pour répondre aux besoins spécifiques des élèves. Une attention particulière est accordée à la formation des conseillers pédagogiques de circonscription et des enseignants en cours de spécialisation pour développer une culture inclusive au sein des écoles.

c) Mise en place de projets innovants

Il est également proposé de développer des projets innovants qui mettraient en place des ressources réparties sur tout le territoire pour faciliter l'accès aux outils pédagogiques, à la communication et aux interactions sociales. Ces projets visent à mailler le territoire pour mieux desservir les établissements scolaires et les élèves.

Sensibilisation aux troubles du neuro-développement

Le service départemental de l’école inclusive à Mayotte œuvre pour développer des actions de sensibilisation aux troubles du neuro-développement auprès des équipes pédagogiques. Par exemple, des formations spécifiques sont proposées pour aider les enseignants à mieux comprendre les besoins des élèves et adapter leurs méthodes pédagogiques.

e) Coordination entre les acteurs locaux

Afin de mieux coordonner les actions, la ministre préconise une collaboration renforcée entre l’Éducation Nationale, l’ARS, la MDPH et le Conseil départemental. Ce travail en réseau permettrait une réponse plus cohérente et efficace aux besoins des élèves en situation de handicap.

3. Les défis restants et perspectives d'avenir

Bien que des progrès aient été réalisés, plusieurs défis demeurent. Il s'agit notamment de la lutte contre la stigmatisation et les préjugés envers les élèves en situation de handicap, qui souvent se sentent marginalisés. La ministre souligne l'importance de redonner confiance à ces élèves, afin qu’ils puissent s’épanouir pleinement dans leur parcours scolaire.

La continuité de l’accompagnement entre le collège et le lycée est également une priorité. Il est crucial de garantir un suivi adapté au fur et à mesure que les élèves progressent dans leur scolarité, en particulier pour ceux qui s'orientent vers des formations professionnelles, telles que les CAP.

 

Mise à jour : février 2025